Comment je suis tombée, je veux que vous le sachiez (gratuit)

et quand même des fleurs et des fraises, parce que la poésie dans la vie, ça nous sauve de tout.

Je suis Alice Roca, autrice, cuisinière, directrice artistique dans l’univers de l’art de vivre.

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Victime d’une arnaque.

Je ne pensais pas écrire cette histoire un jour dans une de mes newsletters. Mais quand j’ai raconté cette histoire à mes amis, j’ai compris que je n’étais pas la seule à être tombée dans le panneau.

Tomber, tiens.

Ces dernières semaines, je suis beaucoup tombée. J’ai fait une chute en vélo qui m’a valu quelques points de suture, même pas mal. Trois jours plus tard, dans les rues d’Aubenas, je me suis étalée de tout mon long sur un trottoir mal apprécié par mes espadrilles compensées. Mon blender aussi est tombé… en panne. Or, dans mon métier, mon blender, je l’utilise tous les jours et plusieurs fois par jour. Vivre sans blender, c’est comme vivre sans électricité.

La semaine dernière, j’ai travaillé comme une forcenée. J’ai travaillé à tel point que j’ai perdu tout discernement. Oui, c’est possible. Je me suis mis une telle pression, je me suis imposé un programme si ambitieux, que je n’ai pas pu le tenir, bien entendu. Je suis tombée dans ce mécanisme, dans cette spirale infernale, du travail à outrance. L’absence de mes enfants (en vacances chez les grands parents) me laissant la porte ouverte à ce genre d'excès…Mais le travail-passion, car c'est ainsi que je le vis et que j’aime l’appeler, m’induit en erreur et m'emmène parfois sur le mauvais chemin.

La semaine dernière, j’avais un énorme poids sur la poitrine, au niveau du sternum, qui ne disparaissait pas. Mon corps qui se noue, pour dire à mon cerveau que quelque chose ne tourne pas rond. Et c’est vrai que rien ne tournait rond. Je fonçais dans le mur. J’ai fait des choses que je ne fais pas d’habitude, comme répondre à un SMS juste avant de me coucher, à 0h30, d’un soi-disant livreur qui m’a redirigée vers ce qui ressemblait au site de Mondial Relay. Bon, après j’ai renseigné mon numéro de téléphone mais aucune donnée bancaire, parce que je ne suis pas si bête… Et le lendemain, j’ai reçu un appel du service des fraudes de ma banque. Un monsieur Lefèvre, très gentil, très rassurant, qui m’a expliqué qu’une série d’opérations suspicieuses étaient en cours sur mon compte. Il m’a alors guidée pour sécuriser mon argent, et j’ai suivi pas à pas toutes les indications qu’il m’a données. Je me repasse en boucle cette scène, mes gestes, mes validations successives sur mon application sécurisée, mon incrédulité abyssale. Pendant l'appel, je continuais à pianoter sur mon ordinateur en parallèle, pour ne pas perdre de temps, optimiser chaque minute, continuer à travailler, pendant que l’escroc sifflait tout notre argent. Quelle ironie. Ça a duré plus d’une heure.... 4 jours plus tard, après un week-end de Pâques et son lundi férié, ma (vraie) conseillère m'appelle, et là, c’est le ciel qui me tombe sur la tête.

Choisir un autre chemin.

Je suis sûre que vous en avez toutes et tous entendu des histoires pareilles. Je vous partage le détail du procédé car si je peux faire échapper ne serait-ce qu’une personne parmi vous à ce genre d’arnaque, alors, cela aura servi, un peu.

Sans parler de toute la tempête que cela peut représenter pour moi, ma femme, ma famille, notre situation financière… Je me suis refait le scénario à n'en plus finir. Comment ai-je fait pour dire oui, comment ai-je fait pour cliquer ? Comment ai-je pu suivre à la lettre ses instructions ? Quel niveau d’aveuglement avais-je atteint ?

De tomber ainsi, dans le panneau, de cette façon-là, m’a fait me sentir plus bas que terre. Je me suis sentie honteuse, terriblement honteuse, nulle, débile, complètement idiote.

Et je réalise que cette culpabilité lancinante est peut-être la plus terrible des sensations pour une victime.

Mais très vite, cette phrase m’est venue : rien n’arrive par hasard. La vie m’a surtout envoyé un énorme signal, un gros choc pour me réveiller, pour modifier ma route, encore me remettre en question. Allez-y, j’adore ça.

C’est mon chemin pour changer les choses. Je ne veux pas vivre comme ça. Je veux de la douceur dans ma vie. Je veux profiter de la vie, je veux profiter de mes enfants, vivre ma vie d’amour avec ma femme, profiter de mes parents, de tous mes proches, voir mes amis, je veux voir des films, lire, aller au cinéma, chanter, danser, créer. Le luxe ultime : avoir du temps. C’est aussi une question de choix. Décider de le prendre ce temps, réussir à le prendre ce temps. C’est un vrai challenge pour moi de moins “tout faire en même temps”, d’arrêter de superposer mes pensées, mes actions, mes tâches.

Ces jours-ci, le ciel est changeant, il passe de la menace à l’éclaircie, des ténèbres à la lumière, il oscille, comme moi, mais je ne vacille pas, je reprends mon souffle, je prends des décisions, les bonnes, je me recentre, j’ai le coeur qui s’allège, je le sens. Je me plonge dans mon jardin, je m’assois à côté de mes enfants, je discute avec ma fille le soir dans son lit, ma femme me serre fort contre son coeur, ma mère me cout les rideaux de la cuisine. J’épure ma vie.

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LA RECETTE DE LA SEMAINE__La charlotte aux fraises & rhubarbe

Une charlotte légère et savoureuse, avec les premières fraises, la recette par ici.

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MORCEAUX CHOISIS__ ma sélection d’idées, d’adresses et d’inspirations

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UN VOYAGE__Sportif et nature.

C’était un rêve depuis longtemps : voyager autrement en famille. J’ai pensé à voyager en van notamment, et nous voilà embarqués : à vélo ! Mais avec assistance ! Un rêve depuis longtemps, exaucé avec une agence toute particulière bien nommée Chemins, pour un périple en Drôme provençale, j’ai accepté leur invitation.

Et l’expérience nous a beaucoup plu, c’était sportif, à refaire, j’allègerais un peu certains jours, pour moi, la première étape entre Montélimar et Grignan de 57 km (on s’est un peu perdu) c’était un peu too much. Et oui, on a un peu mal aux fesses, mais honnêtement, l’expérience vaut largement ces petits désagréments.

Ce que j’ai retenu de ce voyage nomade c’est :

• le bonheur de voyager un plus léger qu’à notre habitude (je parle surtout pour moi 🙃)

• la satisfaction de savoir qu’on voyage avec une empreinte bas carbone 🙌

• la découverte un autre rythme de voyage, une certaine lenteur à laquelle je ne suis pas habituée et qui fait tant de bien

• la joie de s’immerger dans une nature splendide, des champs de chênes truffiers aux champs d’oliviers en passant par ceux de lavande

• la sastifaction des vacances sportives, même avec l’assistance électrique, on pédale et ça demande un peu de jus !

• les belles rencontres chaque soir dans les maisons d’hôtes qui nous accueillent, un super point positif pour les enfants qui se lient d’amitié.

• le partage de nos expériences entre voyageurs en vélo

• la liberté de s’arrêter quand on veut, où on veut… Notamment pour pique-niquer, il ne nous en faut pas plus pour être heureux.

Je ne peux que vous le recommander, c’est une petite aventure qui nous a fait un bien fou. Je n’avais envie que de cela pour ces vacances : passer du temps de qualité avec les miens.

Le prix de ces voyages est aussi tout à fait raisonnable, avec des formules à deux, en famille, sur 3 jours ou sur une semaine, et de plus en plus de destinations : la Camargue, le Vercors, la Drôme provençale.

Je vous invite à aller voir leur site, je vous mets le lien ici.

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UNE ADRESSE. En Drôme Provençale.

On est tout de suite bien chez Agathe et sa petite maison de village, à Visan. Architecte d’intérieur, on peut lui faire confiance question esthétique, en tout cas, moi c’est ma came. Le petit “trempadou” de la cour invite à se rafraîchir, et la terrasse à boire un verre avec le coucher de soleil. Les chambres sont chics comme je les aime, confortables, douces, le calme règne. Une adresse parfaite pour les amoureu.ses. Je vous montre en images ici.

Maison d’hôte, La Perroya, à Visan, le lien vers son site, par ici.

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AU JARDIN__ La saison des Sakura.

C’est un de mes arbres préférés. Le Sakura, ou cerisier du Japon, dont il existe environ 600 variétés, exprime tout ce qu’est le printemps : le renouveau, l’éphémère, la fragilité, la beauté. Et, plaisir ultime, ses fleurs et feuilles sont exquises. En saumure, en pickles, dans mes pains, les gâteaux. Voilà quelques images de mes Sakura au jardin, j’espère qu’elles vous feront du bien, comme elles me font du bien à moi.

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Merci d’avoir lu (ou écouté) ma lettre de la semaine, merci d’être là et de m’écrire, vous pouvez me répondre en commentaire ou m’écrire dans le Chat. À la semaine prochaine !