La recette de ce gâteau aux légumes d’hiver en cliquant ici.
Comment anticiper?
J’évoque souvent ma façon organique de travailler, mon instinct, mes désirs, mes envies qui me guident. Or, je réalise après quelques années d’indépendance déjà, les limites de ce fonctionnement. Pour bien grandir, asseoir mes compétences, faire connaître mon travail, mes capacités, je dois planifier et m’organiser.
La fragilité extrême que j’ai ressenti l’année dernière, cette sensation de sables mouvants, de ne rien avoir construit de stable m’a beaucoup atteinte et affaiblie, ralentie. J’ai eu une grosse baisse d’activité au premier semestre qui m’a vraiment mise à mal. J’étais en pleine écriture de mon livre donc j’étais bien occupée, mais je n’avais pas beaucoup d’autres projets, surtout des projets rémunérateurs. C’est “coûteux” d’en parler ici, car cela peut ternir un peu le tableau, mais je veux mettre les pieds dans le plat, assumer mes fragilités et partager mon expérience. Parfois, le parcours a l’air tout rose, et si je viens toujours ici pour donner les nuances, je ne me suis jamais trop étendue sur mes difficultés en 2023.
Quelques pistes concrètes pour mieux anticiper et s’organiser.
Au bout de ces quelques années, je commence à trouver une méthode, tout doucement, à pas plus ou moins sûr. Si je peux en faire profiter ceux qui s’y plongent, ceux qui se lancent, voilà, à mon échelle, modestement, mes progrès en la matière. Tout d’abord, j’ai été accompagnée notamment par Alwa Deluze, une très ancienne amie de Toulouse, qui est une super coach, pour en savoir plus sur elle et son accompagnement, c’est par ici.
Le dimanche soir, je prends 30 minutes pour faire un point de la semaine à venir, le calendrier sous les yeux, je me pose et je regarde ce qui est réellement faisable, je déplace, je retire, j’ajoute, j’adapte. Par exemple, cette semaine je ne pourrai pas aller au jardin, ok, c’est noté, c’est ok avec moi-même aussi, cela m’évite des frustrations, cela m’évite des insatisfactions répétées.
Mes to do list sont donc plus réalistes, et je me délecte de surligner toutes les tâches accomplies, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois.
Nouveauté aussi, préparer en avance, minimum 10 jours mes journées à Paris. J’ai la pression que mes escapades parisiennes soient rentables. Je ne peux pas me permettre de venir à Paris pour un seul rendez-vous, tant au niveau de mon temps qu’au niveau de mon budget. Même si mon train n’est pas si cher, au total, dans le mois, c’est un budget.
Cette année, j’ai décidé d'espacer mes venues à Paris, je préfère venir tous les 15 jours plus longtemps, cela me permet notamment de passer une soirée donc de voir des ami.es, chose que je m’autorise moins sur la journée par exemple. Je ne m'interdis pas non plus des moments de flâneries, une expo, un café avec une copine.
Penser l’année, dès janvier ou lever la tête du guidon
Je suis de celles qui découvrent que c’est Pâques la veille de Pâques. Or, dans mon activité, c’est à priori sympa d’imaginer des idées à partager justement, pour Pâques…
Je me suis noté tous les temps forts de l’année pour moi en termes de création : Pâques, Noël, les vacances etc. A moi de réfléchir au contenu approprié mais pas la veille de ces moments.
Exemple d’échec de cette année : les cartes de vœux. Elles sont dans ma to do list depuis début décembre, j’ai réussi à en faire quelques-unes fin janvier, mais j’avais pour projet de faire une vidéo, et surtout de les envoyer, à temps ! Dès qu’un échec (aussi minime soit-il) m’arrive, je me le note pour y remédier l’année suivante. Donc, ce que je constate c’est que faire mes cartes de vœux compte pour moi, mais que je dois m’y mettre sérieusement peut-être même bien avant décembre pour arriver à les envoyer en Janvier.
La recette :
Ce gâteau aux légumes d’hiver est un classique de mes goûters d’hiver, par rapport à ma recette initiale (en lien en cliquant sur la photo) j’ai mélangé carotte, panais et potimarron, et pour réduire sa teneur en sucre, j’ai enlevé 100g de sucre et remplacé par une banane écrasée.
Dans ma prochaine lettre, je vous parlerai de ma semaine sans sucre raffiné et bien sûr de quantités d’autres délices.
Pour finir, un extrait issu du livre de Nigel Slater, Le livre d’un cuisinier :
“Finalement, c’est la table, plus que le cuisinier, qui forme l’âme et le coeur de ma cuisine. Ce lieu est le point de départ de tout. C’est là que ce qui me fait vivre commence à avoir du sens.”
Ecrivez-moi en répondant à cette lettre ou en laissant un commentaire, ce sont des échanges qui comptent pour moi et je suis toujours heureuse de vous lire.
Mes deux livres Réunir et À ma table aux éditions First sont en vente sur mon site en version dédicacée
Pour passer commande, c’est par ici.
MES MORCEAUX CHOISIS
Vous entrez dans la partie idées, inspirations, recommandations, conseils de ma lettre. Je la truffe à chaque fois de pépites qui ne se cantonnent pas à la cuisine, loin de là !
PARTICIPER : à mes journées à la maison
Vous me posez régulièrement des questions concernant ces journées, notamment pour savoir si je vais en organiser au printemps. Pour le moment, je n’ai pas encore décidé de nouvelles dates, mais je sais déjà que je ne vais pas continuer à les proposer tous les mois.
Ces journées sont d’une grande richesse mais demandent aussi une énorme préparation, et je veux les garder comme des journées exceptionnelles dans l’année. Je voudrais préparer des formats plus longs, qui s’organisent encore plus en amont. A suivre donc, dans cette lettre, dès que ce sera au point…
Je vous renvoie sur cette lettre que j’ai consacrée à leur sujet, en cliquant sur le lien ici et j’en profite pour vous rappeler les deux prochaines dates :
Samedi 17 février sur le thème des agrumes et du zéro gâchis (il reste 1 seule place !)
Samedi 16 mars sur le thème du recyclage du pain en cuisine (il reste 2 places)
et toujours un moment où je partage mon art de recevoir.
Pour trouver le lien vers les inscriptions pour ces ateliers, c’est par ici.
Si vous avez la moindre question à leur sujet, n’hésitez pas à m’écrire. Je vous attend avec impatience.
Sachez que l’accès à ma maison est très facile depuis Paris que ce soit en train (1h15) ou en voiture (1h30), et j’organise des groupes pour du co-voiturage une fois l’atelier confirmé avec suffisamment d’inscrits.
L’ART DE TRESSER : une vaisselle signée Hermès
C’est une vaisselle grand luxe, je vous l’accorde. Le travail créatif que fait une grande maison comme celle d’Hermès est époustouflant. J’ai été invitée à découvrir leur nouvelle collection de vaisselle en porcelaine sur le thème du tressage équestre. La présentation a eu lieu au Collège des Bernardins et la mise en scène était grandiose : une installation hypnotique signée Maxime Tetard, faite de tout un système de roues et de poulies au rythme doux et délicat. Les dessins appliqués sur la porcelaine ont été réalisés par Virginie Jamin, qui dessine notamment pour leurs carrés. C’est d’une grande finesse et délicatesse. Le tressage, thème omniprésent dans le monde équestre, origine de la marque, est décliné ici et intégré dans une gamme de couleur qui oscille entre gris mine de plomb et de rouille, verts plus francs qui font ressortir le blanc éclatant de la matière.
LIRE : l’auteur culinaire anglais Nigel Slater
J’avais reçu ce livre avant les fêtes sans avoir le temps de m’y plonger vraiment. Et quelle découverte ! Nigel Slater est journaliste et auteur culinaire en Angleterre avec une certaine notoriété. Le nom de son site est “Nigel Slater : a cook who write”. Il a donc écrit des dizaines de livres de cuisine, fait des émissions télé, des documentaires. Pour revenir à son livre, ce qui m’a touchée, c’est sa façon de raconter les recettes. Son introduction parle de son quotidien, de son rapport à la cuisine, de sa maison. J’ai littéralement bu chacun de ses mots, j’ai eu la sensation qu’il écrivait exactement tout ce que je voulais écrire. Vous voyez cette sensation ? Cela reste un livre de recettes, elles sont simples, accessibles, gourmandes, c’est une cuisine sans chichi comme je les aime.
Nigel Slater, le livre d’un cuisinier chez Hachette pratique, 40€, pour vous le procurer, c’est par ici et pour avoir un aperçu de son travail, c’est par ici.
ÉCOUTER : ce qui m’a émue récemment
J’ai fait une petite cure Lauren Bastide. Je l’ai d'abord écoutée dans le podcast Bliss stories. Cela fait du bien d’entendre son récit de femme, de mère, après l’avoir écoutée des années en tant qu’intervieweuse dans son podcast La Poudre. Il se trouve que son récit d'accouchement a fait écho au mien, ce qui m’a probablement encore plus touchée.
Lauren a donc lancé un nouveau podcast qui traite de la santé mentale comme une suite logique de son travail sur le féminisme, elle en parle très bien elle-même. On en revient toujours à libérer la parole. Le premier épisode avec Chloé Delaume, écrivaine, elle-même diagnostiquée bipolaire. L’introduction à ces entretiens commence toujours par le témoignage de Lauren, son état du moment, une prise de température de son état mental, un moment de grande intimité. Alors, oui, on sent qu’elle cherche encore son ton, et cette introduction est un peu périlleuse, mais je suis touchée par ce courage qu’elle a de se livrer de façon spontanée, à chaque fois, de chanter même à tue-tête a capella avant son entretien avec Voyou, elle n’a pas peur de se jeter à l’eau.
Le sujet nous touche tous et toutes, à plus ou moins de distance, et moi qui suis dans un moment de ma vie où j’ai envie de prendre du recul sur mon histoire, ma famille, je trouve que son podcast ouvre une voix dans ce sens, et qu’elle est nécessaire.
Pour écouter le podcast de Lauren Bastide Folie douce c’est par ici.
Pour écouter l’épisode de Bliss stories avec Lauren Bastide c’est par ici.
SE BROSSER : avec Broustou
Je pourrais commencer une collection de brosses, et les exposer comme des œuvres d’art, celles-ci sont de petits bijoux, pas sûre que j’ose les utiliser tant elles sont belles.
Pour en savoir plus sur ces brosses, suivez ce lien vers leur site : par ici.
ENTENDRE : les paroles de Judith Godrèche
Je ne peux pas terminer cette lettre sans partager celle de l'actrice Judith Godrèche parue dans Le Monde à sa fille Tess, adressée à ses enfants. Cette déflagration dans le monde du cinéma d'auteur français, d'une certaine génération (moyenne d’âge 70 ans), me font l’effet d’un grand soulagement. Comme si une énorme bulle éclatait. Cela fait des années qu’on parle de l'omerta dans le monde du cinéma. Voilà, ça pète.
J’ai une admiration sans borne pour Judith Godrèche qui met un grand coup de pied dans la fourmilière. J’avais déjà été bouleversée par le roman de Neige Sinno, Triste tigre, qui aborde le récit de son propre viol avec tant de vérité, de distance, d’intelligence, tout ce qui nous pousse à la réflexion. Tout ce qui nous met en face de l’horreur, de ce qui se perpétue si souvent et qui se tait.
Pour écouter la lettre de Judith Godrèche, c’est par ici ou la lire dans Le Monde par ici.
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Merci Alice pour les partages et votre newsletter à cœur ouvert 🫶. Au plaisir de vous lire
Bonjour Alice, toujours un plaisir de lire ta newsletter ! Au passage, j'ai l'impression que le lien du gâteau aux légumes d'hiver renvoie vers une toute autre recette...Hâte de la découvrir !
Bonne journée
Alice