Le temps qu’il faut pour se mettre au travail chaque jour, pour entrer en concentration : s’y mettre. Certaines personnes n’ont jamais besoin de plus de 5 minutes. Je dois dire qu’il m’en faut un peu plus…!
Au fil des années, j’ai établi des rituels matinaux qui me font du bien, qui me structurent et qui ont cette fonction de me rassurer. Comme une façon de border ma vie, les rituels la ponctuent, la remplissent aussi. C’est un emploi du temps quotidien qui me tient. Une colonne vertébrale à mon équilibre. J’aime autant la maîtrise de cet emploi du temps, que l’autorisation de m’en départir parfois et d’en sortir. Ainsi laisser le temps m’échapper. Le mercredi par exemple, je me lève plus tard, les enfants n’ont pas école, ce qui teinte le réveil - et ses rituels - d’une autre couleur.
Une des premières choses que je fais le matin c’est ma méditation. Je descends dans ma cuisine, je bois une grande tasse d’eau tiède (parfois avec du vinaigre de cidre) et je commence par 5 minutes de cohérence cardiaque avant de faire 20 minutes de méditation. Je tiens assez bien ce rythme depuis maintenant un an et demi. Les fois où j’y déroge, c’est par exemple le samedi, quand je ne mets pas de réveil du tout - comme si cela désactivait aussi mes routines. Les heures filent, le tourbillon du marché, le café avec les copains, le déjeuner tardif, les heures en cuisine, un peu de rangement et bim il est 19h… Et cette bulle de vingt minutes, cet interstice vital qui me centre et m’aligne, me connecte à moi, me semble impossible à trouver… À chaque fois je m’en étonne.